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Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté
information fournie par Le Figaro 02/06/2020 à 08:18

credit immobilier ( crédits : adobe stock)

credit immobilier ( crédits : adobe stock)

En avril, du fait du confinement, les délais de traitement se sont allongés. Conséquence: le nombre de dossiers en attente s'est envolé.

« Les banques ne jouent pas le jeu» ou « sont trop prudentes ». C'est la petite musique qui monte chez les experts immobiliers (notaires, agents, promoteurs, courtiers...). Ces derniers savent que la reprise du marché tient beaucoup au bon vouloir des établissements financiers. Sans financement, point de transaction. Dès lors, qu'en est-il dans la réalité?

En avril, les banques ont certes moins refusé de crédit immobilier (13% contre 17% en mars) mais elles en ont aussi moins accepté (33% contre 41%), selon Cafpi, l'un des principaux courtiers en crédit immobilier (voir le graphique ci-dessous). L'explication? Pour près d'un dossier sur deux (45% exactement), les banques n'ont pas encore donné leur décision. En mars, ce taux était de 27%, selon Cafpi. En raison du confinement et du manque de personnel, les délais de traitement se sont allongés. « Cette proportion va commencer à se réduire avec le déconfinement », précise Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.

Reste à savoir si elle va se transformer en dossiers acceptés ou refusés à partir de mai. Étant donné le contexte actuel, la seconde option semble privilégiée. « Il n'y a pas eu de relâchement des conditions d'octroi de crédit, les banques les ont même durcies », affirme ce spécialiste du courtage en crédit immobilier. Ainsi, des dossiers peuvent être refusés en raison du secteur d'activité de l'emprunteur. « Les banques redoutent une envolée des impayés de crédit et des contentieux sur les encours existants , décrypte Philippe Taboret. Tous les encours ne sont pas garantis ».

Ce qui explique pourquoi les banques ont commencé à remonter leur taux de crédit immobilier. « Malgré de nombreuses démarches entreprises auprès des autorités, les ouvertures au dialogue sont restées sans réponse , déplorent les représentants des emprunteurs immobiliers. L'augmentation des refus bancaires et les situations contentieuses entre intermédiaires et prêteurs deviennent inquiétantes ».

Près d'un emprunteur sur cinq (17% exactement) ne serait ainsi plus en mesure de rembourser sa banque, selon un sondage réalisé par la Fintech Meelo. Environ un sur quatre estime qu'il aura des difficultés. Des chiffres qui ne manqueront sans doute pas de conforter les autorités financières dans leur décision de resserrer l'accès au crédit. « La fermeté des banques sur le taux d'endettement (maximum 33%) est telle que nous ne leur présentons plus aucun dossier où il dépasse les 33%, sauf en cas de revenus exceptionnels », affirme Ari Bitton, PDG de Credit Leader.

Pour rentrer dans les clous, les ménages doivent augmenter leur apport et pour cela, souvent revoir à la baisse leur budget travaux s'il y en a. « Le marché va s'autoréguler , estime Ari Bitton. En France, on achète quand on se sent capable d'acheter, contrairement aux États-Unis ». Quant aux propriétaires en difficulté, ils cherchent à réaliser des économies. Depuis le 15 mars, les demandes de changement d'assurance ont grimpé de 35%, selon Magnolia.fr, courtier en assurance de prêt. « L'économie réalisée dépasse généralement les 10.000 euros sur le coût total de l'emprunt, soit 100 euros en moins par mois », souligne Astrid Cousin, sa porte-parole.

3 commentaires

  • 02 juin 09:05

    il vaut mieux emprunter pour acheter des actions que faire d e la speculation immobiliere


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